Cette exposition s’intéresse à deux familles qui ont marqué la ville d’Autun : la famille Rolin et la famille Clugny, toutes deux au service des Ducs de Bourgogne. Nicolas Rolin était chancelier, une charge équivalente à celle de premier ministre. Il gérait l’administration, surveillait les lois et jouait le rôle d’ambassadeur : ainsi, il amassa une énorme fortune.

Chaque famille était reconnaissable par son blason ou sa devise qui évoluait au fur et à mesure des années.
Pour la famille Clugny, le blason est constitué de deux clés unies.
Pour la famille Rolin : trois clés puis une tour quand Nicolas Rolin se marie avec Guigone de Salins. La devise des Rolin est « Seule » ou « Seule étoile »

* Partie I. Les Rolin.
Les Rolin vont embellir les églises.
La « Vierge Bulliot » a été commandée par Nicolas Rolin pour orner une chapelle de l’église disparue Notre dame du Châtel. C’est dans cette église que Nicolas Rolin a été baptisé : il était très attaché à elle.

Il fait construire une chapelle dans cette église, y place le célèbre tableau « La Vierge au chancelier Rolin » qui se trouve au Louvre. Il fait appel aux meilleurs artistes de Bourgogne ou de Flandre mais aussi d’Avignon.

Les Hospices de Beaune ont été également commandés par Nicolas Rolin pour accueillir les pauvres. On retrouve dans l’exposition le Christ qui était placé au-dessus de la porte d’entrée des hospices. Il est fait de plusieurs panneaux de bois assemblés. On y voit encore des traces de polychromie.
On peut également admirer des tapisseries. À l’époque les tapisseries avaient un rôle esthétique, racontaient une histoire mais elles permettaient aussi d’isoler thermiquement les pièces non chauffées.

Celles exposées au musée Rolin étaient placées sur le lit des malades les jours de fête. On peut retrouver sur ces tapisseries la devise et le blason des Rolin, les oiseaux symboles de Guigone de Salins mais une seule tourterelle apparaît sur une branche cassée (ces tapisseries ont été commandées après la mort de Nicolas Rolin).
En 1475 un incendie se propage dans la cathédrale au cours duquel la flèche fond. Nicolas Rolin fait édifier une nouvelle flèche gothique, un jubé et une armoire reliquaire.
Un jubé est un mur de pierre en dentelles. Il ne reste de ce jubé que quatre statues réalisées par un artiste connu à l’époque appelé Antoine le Moiturier.

Partie II. La famille Clugny
La famille Clugny est originaire de la ville de Cluny et est arrivée à Autun au XIVè siècle. Une partie de leur hôtel particulier se trouve dans le quartier Marchaux mais les trois quarts de la bâtisse ont disparu.
Ferry de Clugny était chancelier de l’ordre de la Toison d’or. Il a fait ériger la chapelle dorée qui se trouve toujours dans la cathédrale. Il a commandé des peintures murales et un tableau fait par Rogier Van der Weyden qu’on trouve à New-York.
Le deuxième personnage célèbre de la famille est Barthélémy de Clugny, son neveu, chanoine de la cathédrale d’Orléans.
Il a commandé huit tapisseries pour cette cathédrale. Il en reste trois qui sont exposées (une provient de la cathédrale d’Orléans, une autre du Danemark et une de New York).
On a identifié ces trois tapisseries par la devise de Saint Barthélémy : « En vous en EST » et le blason de la famille (les deux clés).

Les élèves ont ensuite admiré « La Nativité au cardinal Jean Rolin » réalisé par Jean Hey qui fait partie de l’exposition permanente.

L’exposition « Miroir du Prince » se termine par le film réalisé par l’entreprise « on situ » qui analyse finement le tableau réalisé en 1435 « La Vierge au chancelier Rolin. »