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Les Haïkus de la classe patrimoine

mardi 1er décembre 2015, par Classe CSTi Patrimoine - Autun

Le haïku est un poème né au Japon. Il est rattaché à partir des XVIIème et XVIIIème siècles à Bashô qui a écrit de courts textes lors de randonnées nippones à pied ou à cheval. Il a ainsi représenté la nature et inséré ses haïkus dans des textes en prose, le tout se présentant souvent sous la forme de carnets de voyage.

C’est cet exercice d’écriture que les élèves de Seconde 7 ont pratiqué dans le cadre des séances d’accompagnement personnalisé.

M. Martin a d’abord présenté le tableau de Friedrich "Le Voyageur contemplant une mer de nuages" afin d’illustrer la subjectivité du point de vue représenté. Ensuite, j’ai défini avec les élèves les règles d’écriture d’un haïku :
• un monostique : un poème présenté sous la forme de trois vers mais qui ne forme qu’une seule et même unité.
• le nombre de syllabes : 17 syllabes réparties de la manière suivante, 5 - 7 - 5 sur trois vers.
• le vocabulaire : simple et compris par tous.
• l’absence de rimes.
• le mot-kigo : un mot-saison (le nom de la saison elle-même ou un mot qui l’évoque) dans le premier vers.
• le ji amari : "le reste de lettres" (la possibilité d’ajouter ou de retrancher une syllabe, exceptionnellement).
• l’objectif : donner à voir une image littéraire (la nature, les saisons, les animaux, la vie quotidienne...) au fil des promenades autunoises.
Dans le respect de l’esprit japonais, les élèves ont imprégné leurs haïkus de sabi (l’évocation de la beauté des choses anciennes) et de wabi (l’évocation d’un état de sérénité et de calme).

Professeur de lettres modernes - Virginie Leclercq

Haïku

Eté disgracieux
Dans le village bleu pâle
Rose et jasmin

Amélie Fléty

Cette rue pavée
Légèrement parfumée
Senteurs d’Italie.

Sirigu Marine

Vaste horizon
Perdu dans le brouillard
Caché dans la brume

Rousseau Marie

Haïku

Chaleur automnale
Bleu, rouge, sursaut de couleur
Avant l’infini blanc

Marguerite Bertrand

Les toits enneigés
Quelques arbres décharnés
Des cheminées fument

Aubin Gady

Soleil déchirant
Sécheresse aveuglante
Ombre sous silence

CERTA Maxime

Été grand soleil
Chaleur incommensurable
Ciel couleur azur

Linger lily-Jeanne

Haïku sur les rues d’Autun

Rue Chauchien :
Oh ! Froid d’automne mord
Mon coeur déchiré,
Montant la rue Chauchien
 
Rue aux Raz :
Ah ! Vermine rongeant tout
Au temps moyenâgeux
Ô Raz… Dégoût !
 
Rue Tourne-mouton :
Bêêê… Jolies brebis !
Ah ! Tournebroche !
En méchoui ont fini !
 
Rue des Bancs :
Amoureux transis, las,
De froid, l’hiver bien là
Rue des bancs… publics !
 
Rue du Faubourg Saint Blaise :
Vieil homme pensif assis
A son aise méditant
Aïe ! Le Faubourg Saint…
 
Rue Bouteiller :
Vin… Enivrante boisson
Qui tourne la tête
Mise en Bouteiller
 
Rue Chaffaut :
La peur qui grandit…
Cœur palpite, charrette avance…
Hélas ! L’échafaud !
 
Rue Blanche :
Jouvencelle pure
Le voile s’en va prendre
Au couvent rue Blanche
 
Rue aux Cordiers :
Foule affairée, là
Plein d’emplettes va faire
Le commerce marche !

Maxime Mathey

Soleil surplombant,
De belles rues illuminées
Que de gens heureux.

Emma Uhl

Brise légère
Les cerisiers fleurissent
Doux vent de printemps

Lea Friedrich

Dans cette belle ruelle,
Un chemin bien bétonné,
Du shopping tout plein.

Strauss Estelle

Retrouvez désormais l’actualité scientifique de la région académique sur la page CSTI du site régional de la DRAEAC.

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