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Bilan du jour 9, avant-dernier jour...

mercredi 29 mars 2017, par Christophe Miguet

Une mention spéciale ce 9ème jour pour l’humour de l’école d’Azé !
Pour le dernier jour demain, tout le monde participe et apporte un maximum d’originalité à ses photos, ses commentaires !

Info du jour : les élèves d’Azé ont posé la question suivante à leur maîtresse « qu’est ce qui permet aux plantes de se tenir droites (pour nous ce sont nos muscles, et pour elles ? »

Je vous fais tous profiter de la réponse que je lui ai apportée avec une petite précision supplémentaire :
Pour tenir debout, tout est question de squelette.

Chez les vertébrés, grand groupe auquel nous appartenons, le squelette est interne, constitués d’os qui fonctionnent comme des organes bien que rigides. Les os sont reliés entre eux par les ligaments. Les muscles sont reliés aux os grâce aux tendons qui entraînent le mouvement du squelette.
Chez les arthropodes (insectes, myriapodes, arachnides et crustacés) le squelette est externe, constitué de chitine, et se présente sous la forme d’une carapace. L’intérieur du corps ne comporte aucune structure rigide de maintien de la posture. On parle pour les arthropodes d’exosquelette.
Pour les plantes, qui se tiennent ’debout" également, on peut se demander où est le squelette. Les plantes n’ont pas d’exosquelette. On ne leur connaît pas de squelette interne et pourtant elles en ont un ! mais pas comme le nôtre. En effet, lorsque l’on brise une branche, un poireau ou une tulipe, on ne découvre pas de structure rigide à l’intérieur. Pour découvrir le squelette des plantes, il faut utiliser un microscope. Vous verrez alors que contrairement aux cellules animales qui possèdent des formes plutôt arrondies, les cellules végétales sont rectangulaires ou carrées, voire hexagonales. Cela laisse penser qu’elles sont plus rigides que les cellules animales. Si on regarde plus précisément une cellule végétale au sein d’un tissu, on constate qu’un espace formant un cadre la sépare de ses voisines. Ce cadre est rempli de cellulose qui va se rigidifier autour de la cellule au fur et à mesure de sa croissance. Ainsi, à l’âge adulte, la cellule alors spécialisée dans une fonction qui dépend de sa place dans la plante, ne pourra plus grandir davantage car sa paroi sera totalement rigide. L’ensemble des parois des cellules d’une plante constituent son squelette. C’est grâce à ces briques cellulaires aux cadres rigides que la plante dans son ensemble tient debout avec une forme programmée par son information génétique qui elle, se trouve dans le noyau.
Un cas particulier de cellules végétales : les vaisseaux conducteurs de la sève brute que l’on trouve dans les nervures des feuilles mais aussi dans la tige. Ils correspondent à une succession de cellules qui se sont sacrifiées en perdant leur paroi transversale (les petits côtés du rectangle) et se vidant de ce fait de leur contenu. Il ne leur reste plus que leur paroi longitudinale (Grands côtés du rectangle), elles-mêmes renforcées par des dépôts super rigides pour se maintenir droites et ne pas s’effondrer sur elles-mêmes. Le tuyau d’arrosage avec ses fils rigides torsadés dans la paroi font un peu penser aux vaisseaux conducteurs.
Manipulations possibles  :
Pour mettre en évidence les vaisseaux conducteurs, vous pouvez plonger quelques pétioles de céleri branche dans une eau colorée avec de l’encre bleue ou rouge pendant un jour ou deux et vous verrez monter ce liquide coloré dans les pétioles puis dans les nervures. Vous pouvez alors faire des tranches de pétiole (et non pas de tige comme on pourrait le penser) de manière à observer en coupe transversale les structures conductrices (Faisceaux conducteurs alignés le long de la partie convexe de la coupe). Enfin vous pouvez essayer de retirer avec une pince fine ces faisceaux (qui contiennent les vaisseaux, comme une trousse et ses crayons), sachant que leur rigidité va faciliter leur extraction. CQFD !
Pour voir des cellules avec leurs parois au microscope, vous pouvez emprunter un microscope au collège voisin avec quelques lames et lamelles. Il vous suffit d’apporter un oignon (rouge, c’est plus joli) et d’enlever avec une pince l’épiderme du dessus de l’une des feuilles turgescentes du bulbe (coloré en violet pour l’oignon rouge). Vous déposez alors ce fragment d’épiderme dans une goutte d’eau entre lame et lamelle et vous observez avec le grossissement objectif x4 puis x10. Si vous n’en avez pas assez !!!, remplacez la goutte d’eau du robinet par de l’eau salée et vous verrez se produire un phénomène surprenant dans les cellules appelé plasmolyse...

Retrouvez désormais l’actualité scientifique de la région académique sur la page CSTI du site régional de la DRAEAC.

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