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Les journées du patrimoine au lycée Bonaparte.

mercredi 29 novembre 2017, par Isabelle Thibaudet

Les élèves de la classe Sciences et patrimoine guident et accueillent les élèves.

L’association des anciens du Lycée Bonaparte ne s’attendait peut-être pas à tel succès. Le samedi 16 septembre 2017 à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, l’association organisait une visite exceptionnelle de l’établissement dans le cadre de son quadricentenaire. Alors que la visite était prévue pour une cinquantaine de personnes , ce sont finalement 120 personnes -les organisateurs ayant refusé du monde- qui se sont présentées au grand portail de l’établissement. Les élèves de la classe Science et Patrimoine étaient également de la partie et ont accueilli les visiteurs.

En janvier et février, ces élèves vont travailler sur des vieux instruments scientifiques appartenant au laboratoire du lycée Bonaparte.
Ces instruments ont été présentés au public par leur professeure Mme Thibaudet.
Ils ont quant à eux présenté l’histoire de l’enseignement de la physique au cours des siècles.

La physique expérimentale se développe en France au milieu du XVII è siècle, sous l’influence de l’abbé Nollet.

Nollet(1700-1770) est le premier titulaire de la chaire de physique expérimentale du collège de Navarre, crée en 1753.
En 1746, à Versailles, devant Louis XV et la Cour, l’abbé Nollet met en rang 180 gardes royaux se tenant par la main.

Utilisant la machine électrique à frottement et la bouteille de Leyde, inventée cette année là par le professeur hollandais Musschenbroek, il inflige ainsi une commotion électrique aux soldats qui sautent en l’air dans le bel ensemble.
Nobles et bourgeois « éclairés » se constituent des cabinets de physique.
Les cabinets de physique sont en vogue jusqu’à la fin du siècle entrainant l’essor du métier de constructeur.
Ce lien entre l’enseignement de la physique et le métier de constructeur va être expliqué par les élèves.
Dès la fin du XVIIIe siècle des « démonstrateurs de physique » qui vendent des instruments interviennent à l’intérieur des collèges, permettent d’illustrer les cours dictés quelques mois auparavant.
En 1821, on fixe dans une circulaire la liste du matériel de physique pour l’enseignement dans les lycées :
Bien souvent, les professeurs sont amenés à construire des instruments soit pour leur enseignement soit pour leurs travaux de recherche.
Dans les années 1850, les expériences ont pour objet d’apprendre aux élèves le détail des constructions des instruments de physique, Elles sont dirigées par un habile constructeur d’instruments de physique et par le préparateur. On leur fait exécuter des croquis des différents appareils.
1901, Henri Bouasse, indique qu’il est lamentable « de forcer les malheureux à enregistrer des robinets, des soupapes, d’un tas d’instruments absurdes ! ».
Lors de la réforme de 1902, l’enseignement scientifique est complètement réorganisé et les conditions de prof de physique sont profondément modifiées avec l’introduction d’exercices pratiques pour les élèves
Pendant la première moitié du XIXème siècle, la plupart des constructeurs scientifiques ont été formés comme artisans mécaniciens ou horlogers ou bien ont appris le métier dans l’atelier d’un constructeur.
Leur collaboration avec Ampère, Fresnel, Arago,Foucault, Becquerel etc… les rapproche de la pratique scientifique. Ils installent leur établissement au cœur de Paris, à quelques minutes à pied de la Sorbonne, de l’école polytechnique, des grands lycées parisiens, de l’académie des sciences.
Ils connaissent bien les professeurs avec qui ils discutent des appareils à réaliser. Certains suivent les cours des professeurs pour qui ils travaillent afin de parfaire leurs connaissances scientifiques.
.L’atelier du constructeur devient un lieu de rencontres voire un lieu d’expérimentation. Les professeurs, les préparateurs peuvent s’y retrouver, poser leurs questions techniques.
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Quant aux connaissances techniques spécifiques à l’instrumentation, elles se transmettent d’un constructeur à un autre. Gambey forme par exemple Gustave Froment qui formera lui-même Eugène Ducretet.
A la fin du siècle, Il se produit un changement d’échelle et apparait un besoin de standardisation.

L’époque de l’ouvrier fabriquant son instrument de A à Z, parfois à son domicile, d’après un modèle, voire simplement des indications orales est révolue.
C’est une industrie de pointe exportatrice tout au long du XIXème siècle. Elle se situe au premier rang européen, statut qu’elle perdra à la veille de la première guerre mondiale au profit de l’Allemagne.

En pièce jointe l’article du jsl du 16 septembre 2017

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