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Le collège Miles de Noyers est un refuge LPO

dimanche 9 juin 2019, par Frédéric LEOTHAUD

Dans le cadre de l’action lancée par le Conseil départemental sur le thème : « Sensibilisation au patrimoine naturel des élèves des écoles primaires et collèges de l’Yonne » en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), un groupe de treize élève de cinquième s’est mobilisé tout au long de l’année.


Le collège Miles de Noyers est un petit établissement rural (≈ 200 élèves). Proche du village de Noyers-sur-Serein (un des plus beaux villages de France), il se situe dans la vallée du Serein.
Sur les plateaux avoisinants est pratiquée une culture céréalières semi intensive qui n’est pas sans impact sur la biodiversité.
L’article de l’Yonne Républicaine (paru le 16/11/18) : « La raréfaction des oiseaux dans les zones de culture intensives » confirme la problématique environnemental engendrée par ces pratiques agricoles.
C’est dans le cadre de l’action lancée par le Conseil départemental sur le thème : « Sensibilisation au patrimoine naturel des élèves des écoles primaires et collèges de l’Yonne » en partenariat avec la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) qu’un groupe de treize élèves de cinquième s’est mobilisé tout au long de l’année.
Ce projet, s’inscrit dans l’éducation et la sensibilisation à l’environnement et à la biodiversité (parcours citoyenneté). Il enrichit les nombreuses actions qui sont menées au collège depuis plusieurs années (l’action « Nettoyons la nature », les « Activités Physiques de Pleine Nature » en EPS, les éco-délégués, le tri sélectif à la cantine et en classe, le compostage des déchets verts...).
Les activités ont été menées en parallèle avec l’école primaire de Noyers-sur-serein et plus particulièrement la classe de CM1-CM2 de Mme Bardet.

Grâce aux interventions régulières de Mme Mongeot (chargée de missions à la LPO), les élèves ont pu découvrir les oiseaux au travers de sorties à thèmes (découverte, comptage, hirondelles, chants...). Ils ont aussi pu apprendre à les identifier, les connaître mais surtout, ils ont aussi œuvré à leur protection :
• en fabriquant des mangeoires qu’ils ont approvisionnés tout au long de l’hiver avec des graines de tournesol quémandées auprès de parents et de la coopérative biologique (Biocoop) de Nitry,
• en fabriquant à partir de planche en chêne (données et prédécoupées par des parents d’élève) des nichoirs qu’ils ont ensuite placés en différents emplacements dans le collège,
• en plantant dans l’enceinte du collège des arbustes (cornouiller, fusain, aubépine...) avec les élèves de l’école primaire de Noyers.
Toutes ces actions ont permis le classement du collège en refuge LPO.
Rapidement dans cette dynamique, l’idée d’un « hôtel à oiseaux 3 étoiles » est née. Il s’agit d’un lieu unique qui permet de lutter contre les causes du déclin des oiseaux nicheurs à savoir : la disparition de l’habitat et en particulier des lieux propices à la nidification mais aussi à la diminution des sources d’alimentation en période hivernale. De base octogonale, l’hôtel se comporte de différentes parties :
• Une mangeoire en plastique permet de : Stocker la nourriture (une quantité de nourriture raisonnable doit être stockée) - Protéger des intempéries (la nourriture stockée et distribuée doit être protégée des intempéries hivernales) - Distribuer la nourriture (la nourriture doit être mise à la disposition des oiseaux en quantité optimale en tenant compte du type de graines) - Faciliter l’accès aux aliments (les oiseaux doivent avoir un accès facile à la nourriture).
• Un nichoir (orienté sud sud/est) de type « boîte aux lettres » fabriqué en épicéa massif d’une épaisseur de 20 mm. Un trou d’accès de 28 mm permet aux mésanges (prédateurs des chenilles processionnaires) de nicher.
• Un point d’eau (orienté plein sud) comporte un bac en plastique (réalisé avec une imprimante 3D) et entouré d’un mur en briques. Celles-ci permettent de stocker la chaleur du soleil.
• Un local technique contient la partie les éléments électroniques nécessaires au fonctionnement autonome de l’hôtel (batteries, carte micro:bit, pompe...). Un programme permet un pompage et donc une circulation de l’eau lorsqu’il fait jour, lorsque la température est suffisante et tant qu’il reste de l’eau dans le réservoir.
• Un toit en impluvium permet de collecter l’eau de pluie et supporte les cellules photovoltaïques qui fournissent l’énergie électrique nécessaire aux composants électronique. L’eau est filtrée avant d’être stockée sous terre. Cela permet grâce à la géothermie d’éviter qu’elle ne gèle trop rapidement en hivers.
Grâce à cette réalisation les élèves ont remporté la finale du concours « Ramène ta science » (organisé par le CD89) dans la catégorie « Environnement : la science à la rescousse ».
Mme Cheneau (Hist-Géo-EMC)
Mme Petitot (CPE)
M. Labro (technologie)

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